Mae Hong Son (30-31 décembre 2011)

30 décembre au matin, dans la rue principale de Paï, même sketch que la veille : pas de scooter !! Paï ne veut pas de moi, c'est évident. Fanny et moi prenons donc un minibus moins fou que la veille pour rejoindre Mae Hong Son, le long de la frontière birmane. A l'arrivée, beau ciel bleu, grand soleil, et petite guesthouse sympa donnant sur le lac et les temples. Il y a une justice, quand même !

 

Samedi 31 décembre, départ matinal pour la petite excursion dans les villages à la frontière birmane. Avec les affrontements entre les minorités ethniques qui y vivent et l'armée birmane, il est déconseillé de s'aventurer dans la zone sans être accompagné.

Fanny et moi partons donc avec Nok, notre guide, qui s'avère être l'homme le plus prévenant et le plus apaisant du monde. Et en plus, tout ce qu'il raconte (et qu'on comprend) est intéressant. Par exemple :

- les poteaux électriques en Thaïlande sont recouverts en haut d'une bande de plastique bleu glissant, pour empêcher les serpents de grimper attraper des oiseaux et créer ainsi des courts-circuits.

- Peugeot Citroën, en thaï, se prononce Peyo Sitong (c'est quand même plus simple !)

- nous serons bientôt en 2555 selon le calendrier bouddhique

Première halte, dans le "palais royal", un centre de protection de la nature construit à l'occasion du lancement du "Projet royal". Lancé il y a 30 ans, ce programme encourage les paysans de la région à abandonner la culture du pavot, très rentable, pour d'autres plantations : café, légumes, fruits... encore plus rentables ! Résultat : ça marche ! Boire un café à Chiang Maï est devenu une institution, les champs de fraises bordent la montagne dans la région du Doi Inthanon, et la forêt se reboise progressivement. Nous avions d'ailleurs rencontré à Noël, pendant notre trek, un monsieur chargé de faire le tour des villages pour parler avec les paysans et assurer le suivi du projet sur le terrain.

Nous visitons ensuite trois villages.

Derrière la dernière montagne, la frontière birmane.

Dans le deuxième village, l'une des cinq femmes du chef nous montre ses galettes de riz séché (et pourri). A gratouiller avant consommation, mais excellent, parait-il, pour la conservation à long terme.

Le petit dernier est un village chinois au bord d'un lac... pas mal, hein ? Nok nous y emmène voir le père d'un de ses amis, dans sa maison en boue séchée, avec dépendances s'il vous plait : bibliothèque en haut du jardin, salle de bain en bas, et au milieu, la serre pour faire sécher le thé et le piment. 

Sur la route du retour à Mae Hong Son, dernier stop... surréaliste. Manifestement, tout le monde (du moins les deux bonnes centaines de touristes thaïs qui sont là) trouve ça normal de s'arrêter en pleine campagne pour se faire poser  un masque de boue sur la figure et se prendre un bain de pieds dans la source naturelle d'eau chaude du coin. Alors on s'y colle aussi... Sur le coup, je me suis sentie follement glamour...