Bouddha's talking!

Les différentes postures de Bouddha, ou mudras, sont codifiées et ont des significations particulières. Le gentil monsieur de ma guest house m’a expliqué qu’il y avait 7 mudras principales, une pour chaque jour de la semaine. Mais en réalité, ce semble un peu plus compliqué… Voici donc celles que j’ai pu voir jusqu’à maintenant.

Le temple Wat Benchamapophit, à Bangkok, abrite une très belle collection de bouddhas de différents styles et époques,  constituée par le roi Chulalongkorn (un des rois les plus respectés et aimés de la dynastie Chakri, qui régna de 1868 à 1910, et dont est issu l’actuel chef du royaume, le roi Bhumipol). Une bonne base de révisions !

Bhumisparsa Mudra - Bouddha est assis en tailleur, la main gauche reposant sur le pied ou le genou, paume tournée vers le haut, et la main droite touchant le sol du bout des doigts.

Bouddha « prend la terre à témoin ». Cette mudra fait référence à la tentation de Bouddha par trois sœurs, symbolisant le Désir, le Plaisir et la Passion (que des mauvaises choses !). Bouddha, avec l’aide de la déesse Vasumdarhi, résista. Dans cette position, il « prend la terre à témoin » de son engagement.

 

Abhaya Mudra - La main levée, montrant la paume. L’autre main est le long du corps, ou levée également, dans le même geste .

Cette mudra exprime l’apaisement, l’absence de crainte, la bienveillance. 

  

Vitarka Mudra - Le pouce touche l’index.

Bouddha contenant les eaux. C’est la mudra de l’enseignement et de l’argumentation. Il y a des variantes, avec une seule main ou les deux mains faisant le geste. 

Il faut également ajouter :

Dhyana mudra – Bouddha en tailleur ou en lotus, les mains reposant l’une sur l’autre, paumes vers le ciel.

C’est la mudra de la méditation. (ici un Bouddha du Wat Suthat, à Bangkok).

Parinirvāṇa mudra – bouddha couché.

Le terme désigne la fin de l'existence physique et l'éveil qui suit. Le nirvāṇa, atteint au cours de la vie n’est en fait pas complet (Wat Pho, à Bangkok).

Une mudra très élégante, mais dont je ne connais ni le nom, ni la signification (encore un bouddha du Wat Suthat de Bangkok). D’après le gentil monsieur de ma guest house, ce n’est pas une mudra thaïe, mais probablement birmane, ou cambodgienne. A suivre...