mercredi 25 janvier 2012

Wiang Thong (22-24 janvier 2012) - Brian iz in ze kitcheune


 
Dimanche 22 janvier, vers midi, j'ai donc débarqué à Wiang Thong, le village de Woon, mon guide de trekking à Chiang Rai, après une heure et demie de bus sur la route de Chiang Khong. Objectif : trois jours à l'école du village pour enseigner l'anglais aux élèves.

Woon et sa famille occupent un ensemble de trois habitations traditionnelles. Il m'a fallu un petit temps, dimanche après-midi, pour faire le tri entre les amis de passage, les 9 frères et soeurs (tout de même), leurs enfants, les enfants des cousins qui habitent à Bangkok et qui sont élevés par les tantes de Woon... Sans oublier le petit dernier, Dammon, le fils de Woon, qui a fêté son premier anniversaire le 22 janvier,  le jour de mon arrivée. On a eu un gros gâteau à la crème pour le dessert. Par la suite, l'ambiance s'est nettement calmée : dîner à 18h, pas forcément ensemble (tout le monde éparpillé, en fait) et à 19h, chacun dans ses pénates. J'ai failli pleurer de joie quand la tante de Woon m'a annoncé qu'elle avait le wifi...

Désolée, je suis assez pauvre en photos pour ces trois jours (celle en haut de ce post est la vue de ma chambre au petit matin). Mais j'ai beaucoup appris sur le quotidien dans une famille thaïe, et j'ai pu en tirer quelques enseignements :
- je ne dispose définitivement pas d'un appareil digestif adapté à la cuisine épicée
- j'ai en réalité deux mains gauches, aussi inefficaces l'une que l'autre pour rouler des boules coco-rice dans des feuilles de bananier.
- un jour, un Thaïlandais en voyage à Paris a été invité à un dîner dans une famille française. Il était ravi de découvrir notre cuisine et notre culture, mais devant l'éventail de fourchettes, de couteaux et de cuillères autour de son assiette, il s'est retrouvé complètement perplexe et s'est mis à appréhender chaque changement de plat. Du coup, pour se venger, il a inventé spécialement pour les visiteurs français en Thaïlande le système des paires de chaussons à enfiler  ou à déchausser dans les différentes pièces d'une maison thaïe. Redoutable.

Côté école, je me suis fait d'entrée de jeu deux super copines : Minh Tah, 4 ans, la gamine du cousin de Bangkok, qui se trouve être dans la classe des maternelles de la tante de Woon, et qui m'a fait une pub d'enfer auprès des autres chipies quand j'ai débarqué dans la classe le premier jour, et également la prof d'anglais des grands, dont j'ai vu le sourire s'élargir jusqu'à la méga-banane quand elle a compris qu'elle allait pouvoir me refiler tous ses cours et se la couler douce pendant trois jours. Elle, de son côté, a eu la gentillesse de m'enlever tous mes complexes, dès qu'elle a ouvert la bouche pour me parler anglais.

 
 
Au final, sur les trois jours, je crois que j'ai fait 3 fois le tour des 8 niveaux : 200 gamins, depuis les petites maternelles (4 ans) jusqu'au "Patom 6" (12-14 ans). Bilan général : je suis rincée, MAIS les élèves ET les profs m'appellent ici Teacher Malia. La classe mondiale, en fait, je crois que je ne vais pas m'en remettre. Plus sérieusement, ça s'est bien passé, d'autant plus que les gosses sont très participatifs. Une expérience sympa, donc, et un bon plan pour découvrir une Thaïlande plus familiale et détachée du tourisme, mais, pour paraphraser Pierre Desproges, "Plus je vois le boulot des autres, plus j'aime le mien "...

2 commentaires:

  1. Belle découverte de la Thaïlande profonde, c'est super !
    Rincée ... Kesako ? épuisée ?
    8 niveaux, rien que ça !

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  2. Essai de commentaire !!! Bravo pour cette initiative. ça doit vraiment être une expérience d'entrée dans la vie d'une famille "in the middle of nowhere" (pas tout à fait puisqu'il y a le wifi ! ) et de faire la classe à une ribambelle de petits thailandais ! garde les coordonnées de la tante de Won s'il nous prennait l'envie de tester nos capacités pédagogiques ! gros bisoux ; nous prenons un grand plaisir à suivre tes péripéties
    Armelle et PM

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