vendredi 17 février 2012

Don Det - Je glandouille, tu glandouilles... (14-17 février 2012)


Mardi 14 février, direction les "4000 îles", à la frontière entre le Laos et le Cambodge. Le Mekong se sépare à cet endroit en de nombreuses ramifications, formant une multitudes de petits îlots assez prisés des routards mais encore relativement épargnés par le tourisme de masse, avec leurs bungalows de bambou, leurs chemins en terre et leur côté très nature. Je choisis de poser mes valises à Don Det, la plus "festive" des îles. Autant le dire tout de suite, l'activité principale ici, c'est la glandouille suprême, sur les coussins des quelques  bars ou sur la petite plage au bout de l'île, avec un banana shake entre les mains. Un programme suivi à la lettre, avec le reste de la clique des Français rencontrés à Pakse qui s'est progressivement reformée ici.

Mercredi 15 février, pourtant, probablement poussés par l'élan collectif, nous avons programmé une journée de kayak sur le Mekong. Ce jour-là, manifestement, toute l'île s'était passé le mot pour faire l'excursion. On est donc parti à une trentaine de kayaks (un record) pour finir à 50 (un autre record), tous magnifiques dans nos gilets de sauvetage oranges. Les jolies coloniiiies de vacanceeuuuux !


 
Paddleling, juste avant de s'arrêter pour observer les dauphins d'eau douce ! 
Pause (bien méritée) et baignade dans le Mekong. Il y avait pas mal de courant, et si on rigole tous, c'est que le photographe a failli se noyer. On retrouve donc Chris et Cindy, avec qui je partage du kayak, Stephen, Elisabeth, Florence et Sylvio. 
  
     

Le lendemain, jeudi 16 janvier, tout le monde replonge un peu dans la douce léthargie de l’île... avec les courbatures en plus. 

Cela ne s'est probablement pas traduit dans mes précédents posts, mais il faut quand même que je dise qu'au Laos, il ne faut pas être pressé, ni surpris de rien. Vraiment pas. Et à Don Det, ça a été la crème de la crème, une sorte d'huile essentielle du Laos... au point d'arriver à nous fatiguer. Techniquement, c'est une prouesse. La méthode ? Il y en a plusieurs. 
L'usure, d'abord : attendre, sans raison apparente, quand les bateaux/bus/tuk-tuk sont prêts à partir. Dans ces cas-là, surtout, ne pas se poser la question "qu'est-ce qu'on attend", c'est un coup à devenir fou. Il faut juste accepter la lao-logique sans la comprendre. Ou alors : poireauter 1h30 pour avoir les plats au resto. Ca, c'est quand tout se passe bien. Sinon, on commence d'abord par attendre une demie-heure le hamburger dont on se régale d'avance, parce que ça fait du bien de manger un peu western, avant que le type ne revienne pour finalement dire "Herrrrrrrrr, sorry, beef, no have"... c'est reparti pour un autre round d'une heure et demie. 
Il y a aussi la catégorie des aberrations et des approximations : à la carte aujourd'hui, du papier noir (black paper), des Français frits (French fried), du jus d'orage (orage juice) et... la fameuse pizza au pain et aux cacahuètes (?!!). Il est également très efficace d'échanger des passagers entre deux bateaux alors que TOUT LE MONDE va au même port...

Bouhhh, allez, il est temps de se bouger ! Demain, direction le Cambodge, et hop, on commencera par les temples d'Angkor, pour la peine !

10 commentaires:

  1. J'adore tes commentaires décidément truculents ou alors carrément poétiques ... en tout cas très éloquents !
    ... et tes citations Rimbaud par ci, Pierre Perret par là ; j'ai du louper celles de Louis de Funes !

    C'est super de te voir en photo en train de prendre du bon temps ! encore ! encore !!

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  2. Déjà c'était un peu éprouvant de suivre ton périple (jalousement parlant je veux dire). Mais c'était du grand reportage, de l'action, des rencontres, des décors fabuleux et tes talents de photographe et de conteuse. Alors la passion de te suivre l'emportait sur la jalousie. Mais maintenant qu'à la demande générale tu te mets en scène, que l'on découvre ta bouille toute bronzée et tout sourire sur les photos, cela devient totalement insupportable, franchement éprouvant, je dirai même abjecte ;-) !

    Ah Angkor, encore et encore... Là c'est sûr la puce de ton appareil va se remplir. Ces ruines laissées enlacées dans les racines des fromagers (grâce ou à cause de l'école française d'archéologie). Bref l'étape dont on attend avec impatience tes photos (avec toi dessus si tu veux !). Là je serai moins jaloux, car j'ai eu l'infini chance de déambuler dans cet immense et merveilleux site...
    Je t'embrasse et bien sûr je plaisantais... Continue à nous faire rêver. On adore ton sourire qui témoigne de ton bonheur. Ce dernier étant en fait très contagieux, il m'offre quel répit dans ma vie métro, boulot, dodo (et en plus je suis insomniaque).

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    1. JM, avec tes longs commentaires qui flattent mon ego démesuré, tu conserves ta place haut la main, et je t'en remercie :) Première journée à Angkor, j'ai envie d'embrasser les pierres tellement elles sont belles...

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    2. Fait leur aussi un bisou de ma part !

      Puisque tu es sur place pour enquêter, peux-tu me confirmer que Yasovarman I qui régna sur Angkor de 889 à 900 souffrait bien de la lèpre ? Un roi lépreux tout de suite ça fait moins glamour !

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    3. C'est quoi ce silence radio ? Doit-on lancer Interpol ou plus simplement les connections cambodgiennes avec internet ne sont pas sous garantie. Doit-on commencer à s'inquiéter ou a espérer que tu trouve rapidement une liaison satellite ? Moi si je n'ai pas ma dose hebdomadaire de récits de tes aventures, comment puis-je faire face à ma semaine de boulot

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    4. Voilà voilà, ça vient ! :)

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  3. Tu nous envois du soleil, on t'envoie des frites, ok ?

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  4. bon, on dirait que le Laos c'est fait, NEXT...
    J'avoue avoir bien rigolé pour les menus ^^
    Sinon le Laos, c'est colonie antillaise ou pas? Foooo pas se pwessserr haaa ! :P

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