samedi 25 février 2012

Battambang, week-end à la campagne (25-27 février 2012)


Le samedi 25 février, je quitte Siem Reap pour Battambang, deuxième ville du Cambodge, à l'ouest du pays. Arrivée là-bas en début d'après-midi : 43°... je sens qu'on va bien s'amuser, Monsieur Pignon ! Battambang a gardé quelques restes d'architecture coloniale, mais l'intérêt de la ville réside surtout dans ses environs, qui parait-il sont très beaux. Le lendemain, j'embarque donc à l'arrière de la moto de Mr K, pour une balade à travers la campagne khmère.

Plein de petites choses à voir dans le coin, effectivement.

Premier stop : visite d'une maison traditionnelle khmère. A l'intérieur, tout est en bois, l'air circule, et les photos jaunies du grand-père sont assez émouvantes.
Puis grimpette (43°C...) pour aller admirer la vue sur la montagne Crocodile et les rizières depuis un le temple de Phnom Sampeu, à 12 km de la ville.
 

 

Le temple est situé sur une falaise, qui en contre-bas forme une grotte profonde. C'était le rendez-vous des amoureux... jusqu'à ce que de 1975 à 1979, les khmers rouges ne l'utilisent comme charnier, en jetant directement les corps des victimes par les ouvertures au sommet. A gauche les enfants, à droite les adultes... Aujourd'hui, la grotte abrite un petit sanctuaire avec des cranes de victimes, et un bouddha couché, auprès duquel les gens viennent se recueillir. Ambiance douloureuse...

Mr. K et moi reprenons la moto. C'est dimanche, et le long de la route, on croise une quinzaine de mariages, avec tentures multicolores et sono à fond les ballons... on ne peut pas les rater. Regrimpette (43°C...) pour aller voir les ruines du petit temple Wat Banan, qui avec sa position stratégique, a servi de bastion au Khmers rouges.

 
 



Dans la région, il y a aussi une petite exploitation viticole qui produit un des vins les plus rares au monde, très épicé et très fruité. J'ai goûté. C'est meilleur avec un ou deux glaçons. Et ce serait bien que ça reste rare, quand même.


Et pour finir la journée, un petit tour en bamboo train, le Space Montain de la région ! La ligne ferroviaire entre Battambang et Phnom Penh n'est plus utilisée par les trains classiques, mais il circule toujours localement ces fameux bamboo trains, qui sont en fait des plates-formes de bambou montées sur quatre routes et avec un moteur pour faire avancer le tout. Et quand un bamboo train croise un autre bamboo train, on démonte l'un des deux sur le côté pour laisser la voie libre à l'autre... Fastoche. 20km/h, on fooOOOOOOOnnnnce !!
  

Retour à la guesthouse en fin de journée, poussiéreuse, trempée et le pif avec un bon coup de soleil. J'ai eu droit à un cordial "Enjoy your shower!" de la fille de la réception... :)

9 commentaires:

  1. Faut qu'ils arrêtent avec cette chaleur ! Écoutez, c'est pas compliqué, Mr K a des sièges en skaï, chaque fois que je monte à l'arrière de sa moto, je m'brûle les cuisses au troisième degré...

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    1. Pas trop chaud, M'ame Vinaaaard ? Encore un p’tit quart d’heure...

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    2. Plus rouge ? Je sais pas si ça aurait pas été TROP rouge, après. Là, on est dans la bonne tonalité... Aime bieeeen !

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    3. Sandrine, vous remplirez bien la fiche de M'ame Boris, qu’on s’en rappelle BIEN pour la prochaine fois !

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  2. A propos de rizières, tu as pris des photos ? les paysans en plein travail ?
    A 43° comment font les gens pour travailler ? J'espère que tu as la clim au moins.
    Bisous

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  3. Haaaaa marion... après une journée pourrie (reprise du boulot, biberons nocturnes, aller-retour Paris gare de Lyon/Orsay en heure de pointe, vitesse réduite à cause de la pollution...)je n'ai qu'un souhait m'endormir et me réveiller les doigts de pieds en éventail dans ta guesthouse. Ce soir, je dis "vive les coups de soleil et les cuisses cramées de Marionnette"

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  4. Allez avoue que le pif rouge en rentrant à la guesthouse c'était à cause de la dégustation de vin local ;-p
    En tout cas ça fait plaisir de constater que même au Cambodge certains ont le courage de se lancer dans la production de Beaujolais Nouveau.
    Il a quel goût là bas? Banane ou papaye?

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  5. Merci pour ces photos de sourires.. Pas que le tien, ceux des enfants et des adultes que tu croises. Ils aident à croire qu'après l'horreur renaît toujours l'espoir. Que la vie sortira toujours vainqueur de l'horreur. Tous ces sourires, d'enfants et de petits-enfants de survivants du génocide perpétué par ces fous, ces malades, ces démons (le vocabulaire est trop pauvre pour les qualifier) de Khmers rouges. Alors oui ta superbe photo de ce verre de vin, quelqu'en soit son goût, dans cet environnement bucolique est un bel hommage au survivants de ce peuple martyr. Trinquons à une longue vie de paix !

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  6. hrhr les rails, y'a pas 3m alignés correctement \o/

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