Lundi 12 mars, (c'est dur, mais) je quitte les plages de Phu Quoc. Une traversée en bateau vers le continent, et j'embarque dans un bus haut en couleurs (heuu... non, finalement, je ne raconte pas, ce serait trop long), direction Can Tho, le coeur du delta du Mekong. Le delta du Mekong, c'est en fait la principale région nourricière du Vietnam. Et quand on y est, on comprend pourquoi : l'eau est partout. Le fleuve forme ici une multitude de petits canaux que les habitants ont domestiqués pour alimenter les rizières et les vergers. Résultat : un drôle de dédale, où on circule en barque, en vélo, en moto, re-en barque... et où on vient faire ses courses sur les fameux marchés flottants.
A Can Tho, comme par hasard (!), je retrouve Miss Eurydice : c'est parti pour deux jours de delta très girly.
Mardi 13 mars, cocorico, rendez-vous à 5h30 du matin pour une balade d'une bonne demi-journée sur le Mekong. Eurydice et moi embarquons sur le petit bateau de Keo, notre guide vietnamienne, adorable. Ici, les skippers sont des femmes, qu'on se le dise ! Il fait encore nuit, et pourtant, déjà tout s'agite, sur les bateaux qui partent tous pour les marchés flottants, et dans les petites maison sur pilotis, en bordure du fleuve. Drôle d'ambiance ! Puis progressivement, le ciel s'éclaircit. Le premier marché flottant auquel nous nous arrêtons est un marché de gros. Pour indiquer ce qu'ils ont en rayon, les vendeurs accrochent les marchandises sur de grandes
perches qu’on peut voir de loin : bananes, carottes, pastèque, ananas, c'est par ici ! Et hop, on se lance les fruits qui volent de bateaux et bateaux.

On se sent toutes petites dans notre barque, à coté des bateaux qui déchargent leurs kilos d'ananas ou de tomates. Et puis voilà qu’une petite dame arrive à notre niveau en
glissant sur l’eau, dans une barque encore plus minuscule que la nôtre.
Coffee ? Ah, oui, ce n’est pas de refus, ce café du matin à domicile ! Avec plein de lait concentré sucré, s'il vous plait !

On repart et on s’engouffre dans un étroit
canal pour aller visiter une fabrique de nouilles de riz. Le truc est d'une simplicité géniale. Première étape, la pâte à crêpes, qu'on obtient en broyant le riz et en le mélangeant à l’eau.
Ensuite, on fait les crêpes, qu’on met à sécher sur des nattes de bambou
tressées. On passe ensuite le tout dans la découpeuse à papier du bureau (ou presque), d’où
ressortent les nouilles, toutes fines ! Hop, emballé,
c’est pesé !

Allez, on repart, et cette fois-ci, on va voir un marché pour les
particuliers. Ici, il n’y a que des petites barques, chargées de fruits. Keo nous épluche gentiment un ananas. Elle nous fabrique aussi des petits
objets avec des feuilles de palmiers : des boucles d’oreilles, des bracelets... Eurydice et moi nous achetons des
chapeaux pointus. Ca y est, on se fond dans le décor.
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Keo nous emmène ensuite découvrir les tout petits canaux (on s'y perd complètement) dont les berges sont pleines de vie. Pause déjeuner (à 10h30 !) dans une des maisons perdues dans la verdure, et dont on visite le verger. Keo nous cueille les fruits : pommes d'eau, milk-fruits... On en apprend des choses ! Le petit boui-boui rassemble d'autres touristes venus, comme nous, faire un tour en barque. Malgré la barrière de la langue, ça rigole pas mal entre les guides et les
farangs. Bonne ambiance, ici ! On repart ensuite tranquillement vers Can Tho... Arrivée vers 12h30, mais on à déjà 6h dans les pattes, quand même !
Eurydice et moi gagnons dans l'après-midi la ville de Vinh Long, et plus précisément la petite île d'An Binh, un autre coin du delta du Mekong. Ici, on dort chez l'habitant. Allez hop, aux fourneaux !

Le lendemain matin,
mercredi 14 mars, on prend les vélos prêtés par la guesthouse pour faire le tour de l'île. Les canaux ici sont encore plus étroits que ceux que nous avons découverts la veille à Can Tho. Les maisons sont nichées dans des jardins à la végétation luxuriante, où il n'y a qu'à tendre le bras pour attraper des fruits (on ne se prive pas). Un petit bye bye aux enfants de l'école, et on quitte ce havre de paix... La prochaine étape est un gros morceau : Saigon !
"j'embarque dans un bus haut en couleurs (heuu... non, finalement, je ne raconte pas, ce serait trop long)"... oh si raconte ! j'ai tout mon temps ...
RépondreSupprimerEn revisionnant tes photos, je me suis demandé ... Mais où sont les hommes. Tous ces beaux sourires féminins ne sont pas pour me déplaire, mais que font les hommes (ils regardent pousser les pastèques et les ananas ?)
SupprimerEt oui, c'était plutôt féminin comme ambiance ! Tous les "skippers" sont des skippeuses, et parmi les vendeurs, beaucoup de femmes également, surtout sur les petites barques. Quant au seul homme de la famille chez laquelle nous avons dormi à An Binh, il ne demandait pas son reste face aux 6 femmes qui tiennent la maison !
SupprimerNous voilà enfin dans la pure et authentique Big Asian Vadrouille avec les chapeaux pointus ; ça te va à ravir !
RépondreSupprimerça doit grouiller de vie, de couleurs et de cris, ces marchés flottants !
Je suis favorable, moi aussi, à l'histoire du "bus haut en couleurs" ...
Encore bravo pour tes talents de conteuse.
Bisous
Moi aussi je signe la pétition pour le droit à entendre l'histoire du bus haut en couleurs ;-p
RépondreSupprimerQu'est ce que ça a l'air TOP!!!! Jusqu'ici, quel pays remporte la plus grande partie de ton coeur? :-) Et tes photos sont de plus en plus belles! Je suis assez d'accord avec les talents de conteuse... C'est hyper chouette de te lire!
RépondreSupprimerDifficile d'établir une préférence ! Mais c'est l'intérêt d'un long voyage : on peut tout voir :) Est-ce que ça a marché pour le téléchargement des photos d'Angkor ?
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