mercredi 7 mars 2012

Kep-sur-mer... tout en douceur (4 et 7 mars 2012)

Oh la jolie petite station ! Un marché aux crabes pittoresque, des bateaux de pêcheurs qui ondulent sur l'eau, quelques kilomètres de cote pas très sauvage mais qui offrent une belle promenade à l'air marin, d'ancienne villas françaises au charme suranné et un je-ne-sais-quoi de week-prolongé à la mer, avec tous ces Phnom-Penhnois qui s'éclatent sur la plage... Dans les années 1960, Kep, c'était un peu le St Trop' à la mode khmère : un lieu de villégiature chic et branché pour les expat' et les riches Cambodgiens. Mais voilà, la guerre arrive, et tout est bombardé, abandonné. Aujourd'hui, la ville retrouve peu à peu des couleurs, sans que le tourisme, grandissant mais encore modéré, ne vienne en altérer la douceur de vivre. Kep sera ma dernière étape au Cambodge. Fruits de mer à gogo et flânerie sur la croisette, tout un programme.





 
Retour de la pêche. Mon déjeune arrive, au frais !

    
La figure emblématique de Kep : la femme de pêcheur tournée vers la mer attendant son mari. Avec les petits moines phnom-penhois venus pour la journée qui faisaient leurs timides derrière... ça n'a pas duré. Super bavards !

Après mon après-midi du 4 mars à déambuler dans la ville, j'ai choisi, à mon retour de Koh Tonsay, le 7 mars, d'aller découvrir les environs, à bord de la moto de Samnang, chauffeur de motodop, traducteur pour une asso humanitaire canadienne et agent immobilier de son état, qui s'est occupé de tous mes déplacements ici.
Début mars, c'est la plein saison sèche. La campagne n'est donc pas verdoyante, et ça cogne fort, malgré le vent à bord de la moto !
 

Visite d'une plantation de poivre : ah bon, ça pousse comme ça ?? 
 

Et les différentes sortes de poivre, alors ? Mais, rien de plus simple :
- pour obtenir le poivre vert, on conserve les baies immatures en conditions humides (dans l'assiette, c'est ce qui se retrouve par grappes entières. C'est fruité et pas trop piquant, bref, super bon, mais pas conservable).
- pour faire le poivre blanc, on enlève les baies de leur péricarpe
- pour obtenir du poivre noir, on laisse les baies arriver presque à maturité, puis on les fait fermenter et sécher
- enfin, pour produire du poivre rouge (mon préféré, avec le vert), on laisse la baie mûrir au maximum
Je suis repartie avec mon petit sachet de poivre rouge sous le bras, évidemment.

A Kampot, on fait aussi du sel. L'eau de mer qui s'évapore est brûlante. Les employés travaillent la journée à rassembler le sel en petits tas, et la nuit à le stocker dans de grands hangars. Boulot de chien... Heureusement, ce n'est que pour la saison sèche. Pendant la saison des pluies, on peut se reposer à bosser dans les rizières...


 

Et pour finir, au bout du bout du chemin de terre et de sable, avec des poules et des chiens en travers, on arrive à la plage secrète (Angkoul Beach). On peut se faire cuisiner un crabe par la petite dame du coin. Mais moi, j'ai préféré regarder la magnifique limule que j'ai découverte en marchant le long de l'eau. Je sais, chacun ses trucs, mais un animal pareil, un fossile vivant qui n'a pas bougé depuis 350 millions d'années, ça me fascine... 



Pour me remettre de mes émotions après cette rencontre inoubliable, je suis allée dîner chez Kimli, LE resto  des habitués de Kep, au marché aux crabes. Dernière grande assiette de fruits de mer au poivre de Kampot avant de gagner l'île de Phu Quoc... Vietnam, me voilà !

7 commentaires:

  1. Ben, c'était pas nécessaire de se payer tant de km si ton truc c'est regarder une limule. J'en ai deux dans mon bureau ;-). Bon, je reconnais que c'est pas le même cadre paradisiaque ! T'aurais au moins pu la prendre en photo.

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    1. "J'en ai deux dans mon bureau", non mais quel crâneur !!! ;)

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  2. J'aime bien ta leçon de choses à propos du poivre. Bien trouvée, ta photo d'Astérix ! Comme je connais mal mes classiques, je n'arrive pas à mettre un nom sur le tome. Tu peux me souffler,s'il te plaît ?
    Plages et cure de crabes + moto : qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de nous ! Ces courageux pêcheurs, ramasseurs de sel,travailleurs dans les rizières ; c'est drôlement physique tout ça !
    Bienvenue au Vietnam !

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