Jeudi 29 mars, après une journée pluvieuse à Nha Trang bien remplie à ne rien faire que lire la biographie de mon super héros (voir post précédent), je prends un bus de nuit pour rejoindre Hoi An. J'adore les bus de nuit, et leur ambiance bizarre quand tout le monde dort en faisant confiance au chauffeur, comme des enfants en colonies de vacances. Et puis ça fait gagner du temps, une nuit d'hébergement, et comme le soir tombe vers 19h (extinction des feux !), j'y dors au final davantage que dans les hôtels. Mais bref, reprenons : Charming Hoï An...
Arrivée vendredi 30 mars, (presque) fraîche comme la fleur de lotus constellée de la rosée matinale, je découvre le coeur historique de la ville, encore un peu endormi (et oui, il est 7h de matin). Mais côté marché, ça s'active déjà. Le centre est un petit bijou : des dédales de ruelles bordées de maisons colorées, une circulation interdite aux voitures... C'est bien agréable de flâner ici ! Ce n'est quand même pas pour rien que le site est classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
Parmi les vieilles bâtisses, il y a les riches maisons des grandes familles bourgeoises, qui peuvent se visiter. Elles ont pour la plupart beaucoup de cachet... et toutes leur boutique de souvenirs (pouin pouin pouin...). On retrouve dans leurs boiseries une association élégante des styles vietnamien, chinois et japonais, car Hoi An a accueilli de nombreux Japonais, ainsi que beaucoup de mandarins, nobles et commerçants chinois venus se réfugier ici à la chute en Chine de la dynastie Ming (1644).
l

Ces maisons séculaires ont été épargnées pendant la guerre, car l'ensablement de la rivière a empêché les navires américains de progresser jusqu'à la ville. Miraculeusement, elles résistent aussi aux inondations annuelles. Il faut alors hisser tout le mobilier à l'étage par une trappe grillagée, par laquelle on peut aussi pêcher. C'est tout de même bien fait !
Hoï An, c'est aussi la ville des tailleurs. Une enseigne sur deux (je n'exagère pas) propose de réaliser dans la journée des robes, blazers, chemises, sur mesure et pour un prix... Que voulez-vous, ce n'est même même pas la peine d'essayer de résister. Allez hop, trois nouvelles robes dans mon sac.
Ma couturière s'appelle Li, et c'est une magicienne : elle comprend tout, elle a de bonnes idées et des mains de fée. Encore une que j'aurais bien embarquée avec moi en France (avec la masseuse de rue de Bangkok) !
Côté artisanat, il y a les fameuses lanternes chinoises, typiques de Hoi An, qui illuminent la ville à la nuit tombée. Et puis aussi ces têtes en racines de je ne sais pas quoi, une décoration subtile et de bon goût, pour une chambre d'enfant, par exemple.
Réflexion en passant : Hoi An, Hanoi... si comme moi vous avez trouvé tout de même vicieux d'appeler deux villes en s'amusant à faire des anagrammes, attendez d'apprendre que la péninsule en face de la vieille ville de Hoi An, de l'autre côté de la rivière, s'appelle An Hoi...
Quelques petites douceurs : la fameuse Rose blanche, spécialité de Hoi An, dont la recette est secrète (c'est une sorte de ravioli servis froids fourrés à la pâte de crevette) et un VRAI gâteau comme je n'en ai pas mangé depuis 4 mois... Ô bonheur !
Je crois que dans ta liste il manque le petit gars du coin, Jean An-Oih à qu'il l'on doit Antigone...
RépondreSupprimerAvec un tel oubli tu mérites vraiment de te faire Hué...
PS bon ok j'ai besoin de vacances :-) pour la peine je vais m'éclater 2 jours à Berne !!
Julien, sache que je note dans un petit carnet toutes tes blagues pourries, et qu'un de ces jours je ferai éditer un recueil pour vendre aux assoiffés (de connaissances) du Celtic...
SupprimerJe te remercie de vouloir apporter la "drôle" parole à tous les mordus de bons mots que sont les piliers (de bar) du Celtic mais j'ai peur que mon œuvre soit un peu trop novatrice pour être pleinement comprise par mes compères de beuverie.
SupprimerJe te propose donc d'enterrer ce petit carnet pendant 2 ou 300 ans le temps que les celticornériens s'habituent ;-)
Et si tu me confies cette anthologie des blagues pourries je peux même le faire moi même... :-)
Ouh, les belles têtes barbues... C'est pour moi ou ce n'est pas pour moi ? La baaaaaaarbe !
RépondreSupprimerBon, il faut le voir chez soi, mais je suis sûre que Pistache ne sera pas du tout épouvantée.
Je te sens inquiète... alors je te rassure tout de suite : OUI, il y en a une pour toi ! :))Je te la fais parvenir, avec mon Alouette, dernier modèle !
Supprimerhaaaaa le paradis des tailleurs, ho oui qu'elle est connue cette ville!!
RépondreSupprimertrop jaloux !! En plus ça a l'air charmant...
Bon je sens que l'an prochain je ne vais pas y couper moi :)
Toi je pense que tu devrais être interdit de séjour ici, c'est bien trop dangereux dans ton cas...
SupprimerQue c'est beau toutes ces loupiotes !
RépondreSupprimerQu'est-ce que c'est joli, ces lanternes de toutes les couleurs !
RépondreSupprimer"fraîche comme la fleur de lotus constellée de la rosée matinale".
RépondreSupprimerAlors là je me pâme de bonheur. Quelle écrivaine tu fais !
Va falloir breveter et mettre des copyrights sur ton texte et tes photos.
Tu es notre lanterne qui éclaire notre chemin quotidien et si banal. Merci